St-Denis: Les petits des soignants appliquent les gestes barrières en centre aéré

St-Denis: Les petits des soignants appliquent les gestes barrières en centre aéré

Cela fait plusieurs semaines que cinq établissements scolaires de l’île accueillent les enfants du personnel médical à Saint-Denis. Comme pour proposer un avant-goût du retour à l’école qui approche à grands pas, le maire, Gilbert Annette, a invité la presse à l’Ecole d’application de Bellepierre qui sert de centre aéré pendant les vacances et où une vingtaine d’enfants se trouvent.

Rien d’anormal à première vue, alors que les enfants jouent dans la cour, à part les adultes qui portent tous des masques. Puis régulièrement, les petits aussi bien que les grands se dirigent vers les robinets et se savonnent les mains. « Lave-toi bien les mains », répète à plusieurs reprises une animatrice. « Ils ont entre 3 et 12 ans donc pour les plus jeunes, la distanciation est très difficile. Ils doivent donc beaucoup de laver les mains et pour ça, on rabâche. Ce n’est pas toujours spontané; ce sont des enfants », explique-t-elle.

Mais ils écoutent parfois sans trop comprendre. Des ateliers autour du Covid-19 et de l’hygiène sont donc proposés pour tenter de leur expliquer. Les enfants ont d’ailleurs préparé une chanson « La danse de mes mains » à propos des gestes barrières pour le maire de Saint-Denis.

Incertitude sur le nombre d’enfants à accueillir le 18 mai

Des habitudes qu’ils devront partager avec leurs camarades de classe dans deux semaines. Car l’objectif le 18 mai est d’accueillir « tous les enfants des parents volontaires », affirme le maire. « Nos services sont en train d’évaluer école par écoles le nombre d’enfants prévus afin d’être préparés ». La quantité de savon par exemple, mais aussi le nombre d’intervenants en péri-scolaire qu’il faudra appeler, notamment pour la gestion de la pause méridienne. Dans la cour de récré, les enfants devront être regroupés classe par classe avec des animations prévues. Concernant le personnel enseignant, « deux tiers d’entre eux ont répondu présents ».

« Il y a encore beaucoup d’incertitude », avoue Gilbert Annette, face à la réticence de certains parents, le nombre d’élèves et donc l’organisation à mettre en place. Concernant le nettoyage des établissements scolaires, il a noté que le coût pour les mairies n’est pas négligeable et pourrait s’avérer « catastrophique » sans une prise en charge de l’État.

Mais ces problèmes de grands, les enfants ne s’en préoccupent pas. Entre repas à la cantine à un mètre des copains et lavages de mains réguliers, ils jouent, apprennent et semblent prêts à montrer l’exemple.


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