La réalité virtuelle, une thérapie 2.0 pour se débarrasser de ses phobies

La réalité virtuelle, une thérapie 2.0 pour se débarrasser de ses phobies

La semaine de la santé mentale se déroule actuellement jusqu’au 31 mars. Le thème cette année : « Santé mentale à l’heure du numérique ». À cette occasion, La Clinique Les Flamboyants Sud a décidé de mettre en avant la thérapie des phobies par la réalité virtuelle. Cette utilisation du virtuel pour soigner des pathologies bien réelle pourrait devenir l’un des outils ressources du personnel psychiatrique.

Ainsi, parmi les outils utilisés au sein de l’établissement du sud, les malades peuvent être orientés vers la thérapie virtuelle afin de soigner leurs phobies. Ou encore d’autres troubles psychiatriques comme les troubles du comportement alimentaire, les addictions ou encore le stress post traumatique.

La phobie est une peur irrationnelle spécifique, déclenchée par un objet ou une situation n’ayant pas en eux-mêmes de caractère dangereux. « Avoir une phobie n’est pas anormale. Beaucoup de personnes souffrent de peur irrationnelle dans la vie de tous les jours. Mais lorsqu’elles sont trop fortes et engendrent un retentissement sur la vie personnelle, elles deviennent alors pathologiques. Par exemple, en évitant certaines situations pour ne pas être confronté à l’objet de leur peur », indique l’établissement.

Un scénario programmé par le docteur

C’est le docteur Jonathan Brugman, médecin psychiatre en thérapie cognitive et comportementale, qui s’occupe de la thérapie par la réalité virtuelle. Objectif : désensibiliser les patients avec des stimuli différents en fonction du type de phobie.

Pour pouvoir bénéficier de cette thérapie, le patient doit faire une évaluation en amont. Et doit d’abord s’approprier des techniques de relaxation et de gestion du stress avant d’être exposé à sa peur. « Il faut préparer à l’exposition de la situation d’angoisse, sinon la personne phobique peut avoir une attaque de panique et fuir », précise la clinique.

Une fois muni du casque de réalité virtuelle, lequel est relié à un ordinateur, le patient vit un scénario programmé par le docteur Brugmann. Celui-ci évolue tout au long de la séance en fonction de la réaction du sujet. Les séances durent de 30 minutes à 1 heure, l’objectif étant de faire diminuer l’anxiété de départ de moitié.  Une dizaine de séances sont en général efficaces pour que le patient n’ait plus peur.


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