Hygiène et cosmétiques : Ils prônent le « zéro déchet » et nous expliquent pourquoi

Hygiène et cosmétiques : Ils prônent le « zéro déchet » et nous expliquent pourquoi

Notre planète souffre… Suffoquant sous des tonnes de déchets, la terre est envahie par le plastique. Un bien triste constat qu’il ne faut pourtant pas accepter comme une fatalité. Car face à cette désolante problématique, les belles initiatives se multiplient pour promouvoir des modes de vie plus responsables et respectueux de l’environnement. C’est notamment le sens de la démarche « zéro déchet », visant à réduire au maximum ces ordures inutilisables.

Dans l’univers de l’hygiène et des cosmétiques, la stratégie prend tout son sens, tant nos salles de bains regorgent de superflu. « On estime qu’une Française jette en moyenne 120 à 180 cotons démaquillants par mois, soit presque 2 000 par an ! Idem pour les couches bébé : 2 000 par an et par enfant. Quant aux protections hygiéniques, à l’échelle mondiale, près de 45 milliards de serviettes sont jetées chaque année », s’offusque Sébastien, fondateur du site Biodyvert. Une boutique en ligne lancée avec son épouse Nathalie pour rendre les produits éco-responsables accessibles aux Réunionnais.

Consommer mieux

Pour éviter les déchets, bien-sûr, réutiliser est une clé. « Il s’agit de consommer moins, mieux, et raisonnablement », souligne Heva Joaquina Techer, pour qui chaque petit geste compte. La jeune femme de 19 ans est à la tête, avec sa mère Alice, de l’entreprise Made in ter la, distributrice de la gamme Lamazuna dans plusieurs points* de l’île.

Tout le nécessaire de beauté peut être remplacé par des produits « zéro déchet », assure-t-elle. Adieu bouteilles de shampoing, déodorants en spray, cotons-tiges, et brosses à dents en plastique, bonjour cosmétiques solides, oriculis (bâtonnets pour nettoyer les oreilles) et brosses à dents en bambou. « C’est se respecter soi-même pour respecter l’environnement. L’île de La Réunion est magnifique, il est important de prendre soin d’elle (…) C’est comme ça qu’on va lutter contre la pollution », explique l’étudiante en psychologie originaire d’Hell-Bourg.

« Moins coûteux »

Un mode de vie plus coûteux ? « Au contraire », rétorque-t-elle sans hésiter, solidement engagée dans sa démarche. « Au départ, il faudra parfois débourser un prix plus important, mais on fait rapidement des économies, car on utilise moins de produits. Par exemple, avec un petit cannelé de shampoing, on a trois mois de lavage ».

Et ce n’est pas tout ! Car outre le respect de l’environnement, le zéro déchet permet aussi un plus grand respect de la santé humaine. « Les protections hygiéniques sont généralement truffées de pesticides, de dioxines et même d’herbicides, dont le très polémique glyphosate », illustre notamment le fondateur de Biodyvert. « L’idée du zéro déchet est de joindre la santé à l’écologie, le bien-être à la préservation d’un patrimoine naturel exceptionnel ». Exit donc les produits remplis de substances néfastes pour la santé, le concept prône les produits naturels. Tout bénef !

On ne va pas le nier, adopter l’attitude « zéro déchet » peut représenter un effort, le temps de trouver ses marques avec ce nouveau mode de vie. Mais notre planète – et notre conscience – ne méritent-elles pas cette (petite) peine ? À vous de décider !

La page Facebook de Biodyvert : www.facebook.com/biodyvert/
La page Facebook de Made in ter la : www.facebook.com/Madeinterla/
* Principal point de vente : Les Jardins d’Heva à Hell-Bourg


Tous les articles